LA PERSONNE ET SA RESPONSABILITE FACE A SA COMMUNAUTE ET A SON IDENTITE

Publié le par JEAN DU TERROIR

                         Lundi soir, le Président de la République a été convainquant comme à son habitude, notamment sur le fait que l’on ne pouvait totalement incriminer les pouvoirs publics de l’indiscutable aggravation des problématiques liées à la crise, bien que, j’insiste encore sur ce point, celles-ci soient apparues bien avant celle-là car, c'est une évidence, les "bulles spéculatives", qui ont d'ailleurs tendance à reprendre en ce moment, finissent TOUJOURS par éclater.

Je l’ai déjà dit, si la « crise » a surtout été fatale aux pays anglo-saxons et à leurs affidés en raison de l’éclatement des bulles spéculatives prédites en son temps par Jimmy Goldshmidt, cela ne veut pas dire qu’un « Etat-Providence » irresponsable soit une solution de long et même de moyen terme. Nous l’approuvons en ce sens, même si nous doutons de la baisse du chômage annoncée ainsi que de la responsabilité des acteurs et que nous déplorons ce qui peut sembler un mépris des questions fondamentales d’aménagement du territoire.

Ce qui est intéressant est que, face à la nécessité des réformes, il a défendu les notions de responsabilité et d’identité, extrêmement liées. Responsabilité dans le fait que la France n’a pas besoin d’assistanat-le statut d’ « auto entrepreneur »  apporte une illustration concrète de ce « volontarisme »- et d’identité en ce sens que la générosité inhérente à notre pays implique des devoirs pour tous. Nous allons voir que ces deux domaines sont très liés.

 

                          Dans tous les domaines, il s’agit de responsabiliser la personne ou plutôt d’inciter la personne à prendre ses responsabilités en tant qu’acteur pour ne pas tout faire porter sur la puissance publique, qu’il s’agisse du rôle des acteurs privés dans la crise ou des particuliers concernant la consommation d’énergie.

Les banquiers doivent aider les entrepreneurs comme cela a été proposé récemment ne serait-ce qu’en « remerciement » des aides de l’Etat c’est-à-dire, dois-je rappeler, du contribuable !

Contrairement aux reproches émis, il était nécessaire d’aider le secteur bancaire pour le priver du prétexte que constitue la faiblesse des « fonds propres » pour prêter aux entreprises quitte à le sanctionner ensuite.

Il ne sert à rien de vilipender les banquiers qui ne prêtent pas assez aux PME et les agents publics qui ne travaillent pas assez si l’on développe pas des mesures d’incitation

Il faut généraliser la participation dans les grandes entreprises aussi bien que les primes au mérite dans la Fonction Publique. Bien sûr qu’il fallait aider les banques et les grandes entreprises en misant sur leur responsabilité mais, comme cet exercice s’est avéré décevant,

 

                                 A ce propos, la personne doit faire l’objet d’un traitement individualisée et c’est valable aussi bien en interne qu’en externe à l’administration. En interne car la nécessaire responsabilisation de l’agent public ne consiste pas en la multiplication des contrôles de son action mais en une évaluation sur les résultats concrets obtenus ou du moins recherchés avec bonne volonté, quitte à accorder une part supplémentaire de rémunération au mérite. Et en  externe car, à rebours de la logique du « solitaire solidaire » inhérente à notre système social, il s’agit de contribuer à apporter une réponse personnalisée et adaptée qui implique de relativiser les lourdeurs de la procédure administrative, quitte à « lâcher du lest » sur les missions pouvant être interprétées comme du harcèlement des petits entrepreneurs qui ne font pas de mal en faisant travailler des SDF en échange du « gîte » et du « couvert » , attendu que les « communautés naturelles » ne doivent plus être sacrifiées à « l’Etat-Providence », qui n'est plus adapté aux exigences économiques, sociales et écologiques de demain sauf s'il aide les entreprises à produire local et durable avec si possible un certain "paternalisme" de bon aloi.

 

                     Quant au secteur privé, je dirais que le fait d’inciter la personne à prendre ses responsabilités passe aussi par le développement de la participation afin que les bénéfices des entreprises ne passent pas dans la spéculation boursière et que les salariés y soient associés.

Cette participation doit être considérée comme une solidarité de fait qui, brisant les axiomes de la « lutte des classes », favorise la cohésion et la solidarité entre employeurs et salariés, tout comme le fait de favoriser les liens de proximité entre producteurs et consommateurs, au besoin par le biais associatif et court-circuitant si besoin est la grande distribution, favorise aussi la cohésion sociale. Cohésion sociale qui, surtout si elle met en exergue les liens de proximité-c’est valable aussi bien dans une grande entreprise implantée territorialement que pour un tissu social-ne peut que s’appuyer sur une cohésion « identitaire », seule  garante de la « communauté naturelle ». L’appartenance à une « communauté naturelle » rend naturel l’exercice de la responsabilité». Nous rejetons la notion « d’identité multiple de la personne » que l’éducation civique introduit pour y provilégier la notion d'identité complémentaire ou subsidiaire où l'identité cagnoise et provençale ne s'opposerait pas à l'identité française qui, elle-même-comme quoi je ne suis pas si "eurosceptique" que mes détracteurs le laissent entendre-ne s'opposerait pas à l'identité européenne qui a aussi sa place dès lors qu'elle ne s'oppose pas à la vocation universelle de la France dans certaines de ses anciennes colonies où elle a encore un rôle d'accompagnement et, à mon sens, de co-développement "durable" et culturel. Rôle bien préférable à celui de l'accueil sur notre sol de populations nécessairement déracinées, phénomène qui constitue à la fois une cause et une conséquence de nos problèmes économiques, sociaux et environnementaux parce que niant le lien entre responsabilité et identité.

 

 

                  Le débat sur l’identité nationale qui touche à son terme était nécessaire, eu égard aux personnes qui ne bénéficient-en vertu du « droit du sol » -qu’il est d’ailleurs urgent de réformer car la « France ne peut accueillir toute la misère du monde »- et aux clandestins qui continuent à affluer vers notre sol pour bénéficier des mirages de la société de consommation assurée par une collectivité en voie d’insolvabilité ce qui pose la question de l’appartenance à une communauté naturelle. En effet, mieux que les nécessaires contrôles aux frontières - plus coûteux depuis Schengen- que les non moins nécessaires prélèvements sur les importations-immédiatement « rentabilisés » quant à eux-, c’est la question de l’appartenance naturelle à une communauté qui est posée afin de favoriser la notion de responsabilité que chacun a envers sa « communauté ».

 

                    Et c’est valable à tout niveau, du travailleur « immigré » qui doit envisager de faire vivre son pays d’origine à l’indigène qui doit s’approvisionner en produits locaux, même si cela peut coûter à « l’Etat-Providence », en vertu de sa responsabilité. La relocalisation des entreprises-la « taxe carbone » proposée par le chef de l’Etat est un excellente solution à partir du moment où la suppression de la taxe professionnelle rend plus difficile l’action des collectivités locales- est un moyen de « recréer » une communauté stable, sur le plan « identitaire », où les gens se sentiraient une responsabilité par rapport à leurs voisins.

D'autant plus que la spéculation immobilière en région parisienne et dans les zones touristiques en sera limitée tandis que les zones rurales seront moins désertifiés. Si les entreprises locales ne s’en chargent pas, le secteur associatif peut jouer un rôle en ce domaine et c’est tout le sens et l’action des A.M.A.P. que nous soutenons activement.

La « sécurité » s’en trouvera renforcée parce que les nouveaux arrivants seront minoritaires et se sentiront obligés, sans renier leur culture d’origine, de respecter les usages du terroir d’accueil dans lequel ils « s’intègreront d’autant plus facilement » qu’ils ne viendront que si une entreprise les y accueille..

 

                        Mon idée du « développement durable » sera ainsi favorisée par, autre complémentarité, une harmonie entre nature et activité humaine, me conduisant à prôner l’épanouissement d’ une  culture de la Vie qui ne s’oppose en aucun cas au respect de l’environnement puisqu’elles reposent sur le même principe. Plutôt que d'essayer de nier comme le font certains, s'appuyant sur les petites vagues de froid hivernales qui ne durent que quelques jours dans l'année et rendent d'autant plus criante le réchauffement des agglomérations, la certes contestable théorie du "réchauffement climatique", nous préférons contribuer à mettre en place un cadre de vie harmonieux qui, parce qu'il ne gaspille pas les ressources et respecte l'environnement, pourra accueillir toute vie humaine en respectant son identité. Puisqu’un cadre respectueux de la nature aura été « recréé » , toute vie humaine y aura sa place, avec son identité et sa responsabilité.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
<br /> D'accord sur la proximité...mais que pensez-vous des hypermarchés qui vendent du bio dans notre région, monsieur Jean du Terroir?<br /> <br /> <br />
Répondre
G
<br /> <br /> Carrel en puissance:<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre