AGGRAVATION DE LA CRISE: CERTAINS SONT PLUS RESPONSABLES QUE LES AUTRES MAIS IL APPARTIENT A TOUS DE PRENDRE SES RESPONSABILITES

Publié le par JEAN DU TERROIR

          Malgré nos régulières mises en garde tendant notamment à instaurer des mesures de type protectionniste dans la continuité de la présidence française de l'Union européenne et appelant au réalisme quant aux perspectives de croissance du P.I.B. au moment de l'élaboration du projet de loi de finances pour 2012, la mise sous surveillance de la note de la France par l'agence Moody's pour une période de trois mois est venue confirmer les oiseaux de mauvaise augure.

Il semble que, depuis l'affichage de reconversion municipale du Premier Ministre, ce dernier semble s'être attelé au projet pharaonesque du "Grand Paris"-les petits élus ruraux s'en sont malheureusement souvenus à l'occasion des élections sénatoriales du 25 septembre dernier- tandis que son ministre des Finances François Baroin tenait un discours trop peu crédible pour assurer la sérénité de tous sur  la survie de la "zone euro" en incluant la Grèce, tout en appelant au renforcement du Fonds Européen de Stabilité, que, seul grand pays occidental à ne pas voir désormais planer la menace de dégradation, l'Allemagne veut maintenant plafonner à 440 milliards d'euros, lesquels ne suffiraient évidemment pas en cas de propagion de la crise à l'Italie, à l'Espagne et, puisque cela commence à être l'actualité, à la France.

 

               Les prémices n'ont évidemment pas manqué, poussant ainsi sans doute au début du rapatriement des forces engagées en Afghanistan, ce qui n'est pas un mal en soi si on sait utiliser les soldats autrement pour quoi pas en complément des forces de l'ordre aux frontières ou aux limites des "banlieues", et, si l'on peut mettre en cause au premier chef les politiques, ceux qui font surenchère de démagogie n'étant pas les plus crédibles et des financiers peu scrupuleux ainsi que, pour n'épargner personne, nombre de "profiteurs" de la gabegie publique, il importe aussi de responsabiliser avant tout les citoyens dans le sens d'une "sobriété" voulue.

En effet, le système démocratique n'est compatible qu'avec un fort degré de responsabilisation des citoyens à la chose publique, responsabilisation qui peut se trouver atténuée par la dépendance irrationnelle au consumérisme, lequel incite notamment à préférer consommer en ruinant notre économie locale qu'à contribuer à celle-ci ou à diminuer la dépendance en l'"Etat-Providence" selon une saine conception de l'écologie. J'en profite à cet effet pour indiquer qu'une dégradation de la note française aurait surtout pour effet de mettre en difficulté certains secteurs parapublics dont les salariés au statut privilégié (ce qui ne les empêche pas de faire grève régulièrement) sont entretenus par la collectivité et que, en clair, surtout dans le contexte international à venir, on n'a peut-être encore rien vu en termes de coût énergétique malgré la menace de récession, celle-ci contribuant d'ailleurs à celle-là.

 

                         Quoique l'on puisse reprocher à l'action gouvernementale actuelle, à la décharge de laquelle on peut quand même reconnaître quelques bonnes mesures ponctuelles comme un meilleur contrôle des allocations familiales ou une difficulté gérer une crise qui aurait pu ne pas intervenir précisément à ce moment-là-encore faut-il préciser qu'elle serait intervenue nécessairement- qui semble en partie pécher par l'excès de communication présidentiel eu égard au résultat immédiatement perceptible-c'est le cas de la sécurité-, il faut tout de même comprendre que c'est avant tout la volonté affichée des gens de continuer à bénéficier des facilités de cette surconsommation assistée par l'endettement public et privé, laquelle ne fonctionne que par la complaisance des marchés financiers et de l'euro, que les dirigeants de la majorité présidentielle ont semblé d'abord vouloir jouer l'"autruche", pour préserver la crédibilité de l'euro en évitant un scénario de contagion dont la faillite grecque aurait été le fait générateur.

 

Encore que, produits notamment par des organismes de la "Droite Populaire"protectionnistes, plusieurs sondages ont mis en avant l'attachement des Français à des mesures protectionnistes devant  sans doute la prise de conscience que les délocalisations et pertes d'emplois sont plus dommageables que le coût plus élevé des produits. Je vais pour ma part un peu plus loin puisque je prône, conscient de l'impossibilité de rattrapper le retard de compétitivité accumulé depuis une décennie, des pénalités visant avant tout les produits d'importation et servant à financer les infrastructures nécessaires au développement d'entreprises liées au développement durable dans des zones géographiques "en souffrance", à charge pour les collectivités territoriales "enrichies" par les réalisations d'infrastructures d'attirer ensuite les entreprises concernées.

 

Mais j'en reviens surtout à l'idée que c'est aux personnes de faire des efforts et d'accepter les responsabilités imposées par les circonstances, ce qui n'empêche pas les politiques et financiers de montrer un peu l'exemple et d'imposer aux multinationales et à leurs cadres des conditions d'emplois localisés au bénéfice de subventions ou d'infrastructures publiques, responsabilités qui ne doivent pas les laisser céder aux mirages de la démagogie.

 

Cela implique des solidarités basées sur les notions de famille, de paroisse et, plus généralement d'identité et de terroir, afin que les solidarités "naturelles"-pas celle du "solitaire solidaire" individualiste et paradoxalement, étatiste en même temps- s'exercent en termes de contrôle social, gage de limitation de l'insécurité, mais aussi de "rentabilité" de retour au mode de vie traditionnel, un individu seul doté d'un seul terrain agricole pouvant survivre sans minima sociaux s'il se sait soutenu par son entourage avec lequel il y a toujours moyen de s'arranger selon des modalités concrètes, "au cas par cas", qui ne peuvent faire l'objet ici d'une description détaillée mais qui peuvent réveiller le bon sens en termes d'utilisation des ressources naturelles comme de rapports sociaux..

 

C'est un moyen de valoriser ce que j'appelle l'"identité positive", les étrangers ayant leur place pour peu qu'ils aient à coeur de contribuer au retour de cette société traditionnelle enracinée et d'y montrer l'exemple, sinon le contexte ferait qu'ils n'auraient pas leur place.

 

                   En se réorganisant en "micro-sociétés" de type traditionnel, l'Etat n'intervenant plus que pour garantir le bien commun, la sécurité publique et le soutien aux secteurs économiques stratégiques qui comprennent aussi bien le nucléaire que le photovoltaïque, les personnes apprendront à ne plus se reposer sur des instances qui entretiennent des "parasites" ou, pire, dans le cadre de l'Union européenne, subventionnent les (trop) grandes exploitations agricoles céréalières en interdisant l'aide aux secteurs utiles, le tout dans une zone économique non "optimale" qui, avec une monnaie trop rigide, a précipité les nations européennes dans la crise en atténuant leur sens des responsabilités.

 

Certains exemples, je ne parle pas ici du cas emblématique germanique qui a aussi utilisé l'"euro fort" au détriment de ses partenaires,  comme la Vendée, revenue en force dans les années quatre-vingt à partir de son histoires et de ses P.M.E. familiales, ou l'Euskadi, dont la bizarrerie linguistique ne s'est pas révélée un obstacle devant la volonté identitaire affichée dans une montagne océanique préservée, devraient nous inciter à mieux exploiter nos terroirs, comme complément des nations, lesquelles ne sauraient s'en remettre à une Europe qui n'a fait qu'ajouter à ce qui ne fonctionnait plus (la dépense publique excessive) une logique de mondialisation et de rigidité monétaire qui a démantelé son "économie réelle" en la transormant en des agrégats de consommateurs individuels entretenus par le surendettement public et la spéculation financière.

Le fait de s'en remettre abusivement aux échelons supérieurs au mépris du principe de subsidiarité, l'Etat-Providence tout d'abord comprenant en outre une mauvaise conception de la nationalité-le droit du sol "systématique" alors que, si je ne prône pas le "droit du sang", je prône des contreparties de responsabilité différentes pour les citoyens "de sang" et pour les "allogènes"- et une Union européenne dans un second temps qui, avec une monnaie unique absurde complice des déficits publics qui expliquent la crise d'aujourd'hui, subventionne elle aussi selon des critères absurdes (je ne parle pas de l'agriculture de montagne mais des grandes exploitations céréalières) en interdisant aux Etats de soutenir les activités d'"avenir". C'est aussi en rétablissant ce principe de subsidiatité que l'on responsabilisera les pouvoirs publics.

 

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