Grenelle de l'environnement: les propositions de CNPT

Publié le par JEAN DU TERROIR

ENVIRONNEMENT - Grenelle de l'Environnement : les propositions de CPNT
 
 

 

 
 01/11/2007

 

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  Instaurer une écologie incitative et d’équilibre, respectueuse de l’Homme et de ses activités, face a l’intégrisme écologiste
 
   
  Non a l’écologisme sectaire, dogmatique et idéologique !
 

CPNT pense qu’il est grand temps que chacun se réapproprie l'environnement qui est une valeur commune et non le monopole d'un seul parti ou clan.

A cette idéologie sectaire et à cette écologie de salon et de l’absurde érigées en postulat général, CPNT propose une France de partage, de respect et d’égalité entre les territoires et les usages, où l’homme aura toute sa place, grâce notamment à une écologie de terrain, d’équilibre, rationnelle, réaliste et humaine.

Pour CPNT, l'écologie n'est pas une idéologie d’exclusion au service d’un seul parti politique, c'est la préservation pour les générations présentes et à venir de la qualité de vie, du bien vivre au pays

   
  Instaurer une écologie incitative et d’équilibre en refusant l’écologie punitive
 

La protection de l’environnement est un acte citoyen. Pour CPNT, cette protection doit être réaliste : c’est pratiquer une écologie responsable, incitative, avec de véritables acteurs de terrain à l’écoute de ceux qui vivent dans les terroirs, une écologie qui replace l'Homme au cœur du débat sans verser dans l’idolâtrie contemplative et sectaire qui anime trop de partis ou d’associations écologistes aux positions extrêmes ou radicales.

On ne peut pas continuer à subir l'écologie de l'absurde, celle qui a souvent pignon sur rue au niveau politique et qui occulte trop souvent l’avis des personnes qui vivent dans la nature, qui en vivent et qui l’ont façonnée. Le bien-être animal soit mais pas au détriment du bien-être humain !

Refusant l’écologie punitive, CPNT promeut une écologie incitative pour faciliter les changements de comportement, pour « agir propre », sans verser dans le tout répressif et l’avalanche d’amendes ou de taxes qui ne servent qu’à remplir le trou budgétaire de l’Etat mais sans avoir aucun effet sur les pollutions ou atteintes à l’environnement. Plutôt que la taxation, engageons-nous pour la baisse des charges et taxes sur les produits propres et moins polluants !

CPNT, par ailleurs, demande une approche réellement démocratique de l’écologie en favorisant une association et une concertation étroite avec tous les acteurs de l'environnement et de la ruralité (agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs, chasseurs, pêcheurs, associations, élus,…) pour tout projet engageant leur activité : le débat ou l’expertise ne doivent pas être confisqué par quelques uns, ce que malheureusement la composition des ateliers du Grenelle vient encore une fois consacrer.

Pour être efficace et présenter une réelle avancée pour l’environnement, le Grenelle ne doit pas virer au simple colloque ou au Forum fourre-tout ne pouvant produire qu’un catalogue à la Prévert, il faut se concentrer sur des points rationnels, crédibles et surtout réalisables sans verser dans le règlement de compte antichasse, antiagriculture ou autres. Il faut également veiller à éviter l’approche partisane ou partielle (le risque est réel au regard de la représentation des participants aux ateliers où l’on constate ostracisme, déséquilibre, hégémonisme ou surreprésentation).

Au regard des déclarations du gouvernement qui - faut-il le rappeler - sera celui (le seul) qui fera et décidera au final des mesures à adopter, il semble judicieux de se concentrer, et se limiter, pour l’instant à une série ciblée de mesures. Ce sera un bon début dont l’évaluation en terme d’impact et d’efficacité permettra ensuite d’être plus ambitieux et de progresser.

   

 

  Les propositions de CPNT
 
   
  Lutte contre les pollutions
 
  • Lutter rationnellement mais énergiquement contre les pollutions diverses.

  • Instaurer une fiscalité incitative pour l’utilisation de matériels et matériaux propres en baissant les taxes et les charges et en agissant sur la baisse de leurs prix et éviter la fiscalité de sanction.

  • Développer les carburants propres (biocarburants) sans surcoût pour les usagers.

  • Favoriser les modes de transport moins polluants notamment pour le fret de marchandises (rail, fluvial, cabotage) et ceux qu’utilisent l’Etat et les collectivités.

  • Promouvoir les énergies renouvelables ne portant pas atteinte à l’environnement (pas les éoliennes, trop destructrices de l’environnement et de la faune !) de façon complémentaire à l’énergie nucléaire, grâce à une fiscalité attractive.

  • Réduire efficacement la pollution et dégradation des eaux.

  • Mettre en place un véritable plan d’actions pour lutter contre le réchauffement climatique et limiter l’émission des gaz à effet de serre.

  • Développer l’éco-industrie en soutenant le développement de process peu ou moins polluants.

  • Imposer la construction Haute Qualité Environnementale pour les bâtiments publics.

  • Obliger l’Etat et ses services ainsi que les Collectivités à la création de parcs automobiles « propres ».

  • Inciter fiscalement les particuliers à la construction Haute Qualité Environnementale.

  • Taxer les importations de produits polluants ou producteurs de déchets polluants ; les interdire pour les plus dangereux.

  • Assurer une fertilisation raisonnée des terres agricoles en interdisant les produits phytosanitaires dangereux ou destructeurs, en baissant les taxes sur les produits « propres » et en soutenant les méthodes alternatives.

  • Développer le tri sélectif, sans pénalisation fiscale pour la population, afin de limiter le recours aux incinérateurs polluants.

  • Agir efficacement contre les risques et catastrophes naturelles en développant des moyens ambitieux et importants (feux de forêts, inondations,…).

  Gestion des territoires et des activités de nature
 
  • Eviter la sanctuarisation (donc la neutralisation) des territoires, d’où l’inquiétude sur le contenu précis de la TRAME VERTE proposée dans le cadre de la première phase du grenelle.

  • Garantir le maintien sans restrictions supplémentaires des activités de nature qu’elles soient économiques ou ludiques : agriculture, chasse, pêche, loisirs verts,… dans les zones de protection.

  • Mettre en place un plan d’actions contre les dégâts d’érosion des côtes ou d’ensablement des baies.

  • Défendre le droit de propriété et les droits d'usage.

  • Assurer une nécessaire concertation préalable et un accord des propriétaires et des élus locaux concernés pour tout projet de conservation de sites naturels.

  • Garantir l’exercice des loisirs verts sur base d’un équilibre d’action acceptable dans l’esprit d’un juste partage des espaces et de respect mutuel des différents usages.

  • Limiter les espèces invasives (cormorans, mouettes, goélands, etc.…), génératrices de dégâts ou polluantes génétiquement (ibis sacré, grenouille taureau, …).

  • Stopper toute politique de réimplantation ou de développement des grands prédateurs (loups, ours,…).

  Préservation des ressources en eau
 
  • Améliorer la qualité des eaux et restaurer les milieux pour favoriser les frayères naturelles.

  • Eviter la prolifération des microcentrales, respecter impérativement les débits réservés et rationaliser les extractions de graviers.

  • Rationaliser et équilibrer les utilisations de produits phytosanitaires.

  • Mettre en place d’une politique volontariste et courageuse de gestion et d’amélioration des ressources et milieux piscicoles en équilibre avec les populations de prédateurs avec amélioration de la qualité des eaux et la restauration des milieux pour favoriser les frayères naturelles, avec un plan de relance des populations de poissons migrateurs et de gestion piscicole en concertation entre tous les acteurs de la pêche.

  • Décider un plan de relance des populations de poissons migrateurs et de gestion piscicole en agissant de concert avec tous les acteurs de la pêche.

  Sécurité alimentaire
 

Devant les risques alimentaires de plus en plus courants, il faut assurer une production de qualité.

 
  • Garantir une complète traçabilité et transparence du circuit de production. l Lutter contre les risques sanitaires.

  • Imposer une protection générale à l'importation des produits à risque.

  • Promouvoir les produits du terroir car ils sont de grande qualité.

  • Interdire les OGM dans l’alimentation et n’autoriser leur usage qu’à but médical ou pharmacologique (avec culture close sous contrôle permanent et strict).

  Sécurité industrielle et technologique
 
  • Développer et soutenir fiscalement la recherche et équilibrer l’application du principe de précaution pour éviter la stérilisation des innovations et l’impact économique et social de certaines de ses effets.

  • Renforcer les plans de prévention des risques naturels.

  • Interdire de construire des usines à fort risque dans les zones habitées.

  • Imposer des normes de construction plus sécurisée pour la création d'usines nouvelles à risque.

  • Partager la prise en charge des aides entre l'Etat et l'exploitant de l'usine à risque pour la mise en sécurité et la protection des logements voisins.

  • Interdire toute circulation de marchandises dangereuses ou fortement polluantes avec des moyens de transport « poubelles », notamment utilisés sur mer sous pavillons de complaisance.

  Démocratie environnementale
 
  • Respecter la place centrale de l’Homme dans l’environnement et la prise en compte obligatoire de l’avis des élus, acteurs locaux et propriétaires.

  • Garantir le respect des activités économiques, des loisirs traditionnels et du droit de propriété dans les zones de protection.

  • Associer prioritairement les élus, utilisateurs et propriétaires locaux à la gestion des sites classés.

  • Développer une information complète et permanente sur la gestion des sites.

  • Produire des garanties budgétaires indispensables pour éviter que les zonages de protection soient financés avec les impôts locaux, les fonds européens de la PAC et des crédits structurels.

  • Défiscaliser les zones humides et les travaux d’entretien et d’aménagement des territoires.

  • Garantir une impartialité dans les financements publics et un pluralisme dans l’éducation environnementale pour éviter la « prise en otage » hégémonique de certaines associations.

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D
Jean du Terroir est vraiment un expert!
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J
A l'attention de ceux qui se poseraient la question de la présence dans mon blog de ce manifeste du CNPT eu égard à mes convictions souverainistes voire "nationales", je voudrais préciser qu'il répond au moins en partie à ce problème majeur que constitue le "déracinement".<br /> Problème toûchant naturellement beaucoup les ressortissants du Tiers-Monde arrivant en Europe et en France mais aussi, dans une moindre mesure certes, les régionaux exilés dans les agglomérations surpeuplées dans le contexte actuel...dans tout Etat du monde finalement!<br /> Ce qui pose une problématique d'aménagement du territoire à laquelles répondent certaines collectivités territoriales (dont le CG de la Vendée effectivement)
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